J'étais jusqu'ici
moyennement convaincue et par les livres et par la série de HBO mais
voilà que la troisième saison de Game of Thrones se libérant des
bouquins devînt puissante, les personnages prirent de l'ampleur,
comme si la mayonnaise prenait enfin.
Avant j'avais l'impression de regarder une symphonie de technique et d'effets spéciaux satisfaisante pour les métalleux fan du seigneur des anneaux et de Braveheart, un truc un peu lourdingue et indigeste qui me laissait sur ma faim, mais voilà que la vie s'en empare, et que je me suis mise à attendre avec impatience chaque nouvel épisode jusqu'au fatidique n°9 qui fit le buzz pour de très bonnes raisons, et je buzzais tellement que je tremblais, et que le froid du Nord de Westeros m'importa directement un rhume de là bas dont je subis ces jours-ci les dernières conséquences ( vous voyez je ne vous spoile pas).
Avant j'avais l'impression de regarder une symphonie de technique et d'effets spéciaux satisfaisante pour les métalleux fan du seigneur des anneaux et de Braveheart, un truc un peu lourdingue et indigeste qui me laissait sur ma faim, mais voilà que la vie s'en empare, et que je me suis mise à attendre avec impatience chaque nouvel épisode jusqu'au fatidique n°9 qui fit le buzz pour de très bonnes raisons, et je buzzais tellement que je tremblais, et que le froid du Nord de Westeros m'importa directement un rhume de là bas dont je subis ces jours-ci les dernières conséquences ( vous voyez je ne vous spoile pas).
Les bouquins fonctionnent en changeant de point de vue à
chaque chapitre, et les chapitres portent les noms des personnages
dont on suit l'aventure. Le problème c'est que tous les personnages
ne sont pas aussi intéressants, combien de filles comme moi admirent
la prise du pouvoir par le sexe et l'intelligence de Daenerys et se
font chier quand il faut lire ou voir les atermoiements de Sansa ou
de sa maman Catelyn. Dans les livres on sent bien l'écrivain
besogneux qui se lève à 6h tous les matins pour écrire ses 15
pages. Chaque chapitre fait donc 15 pages dont à peu près 13/14 de
description, l'action n'arrivant qu'à la quatorzieme ou quinzieme
page. R.R. Martin suit les règles de la tradition narrative
américaine et les détourne quand il s'agit de nous prendre par
surprise et ce, avec un certain sadisme, mais son détournement n'est
qu'un jeu avec les lois du genre, il ne s'aventure jamais dans le vrai
bizarre. On dirait en revanche qu'il met en scène les interdits
humains mis à jour par Freud dans ses oeuvres. Dans les romans de
Martin il y a beaucoup d'hommes castrés, il y a un père qui viole
ses filles et tue ses fils engendrés de ses filles comme le père de
la horde primitive du mythe que créa Sigmund Freud dans Totem et
Tabou, il y a de l'inceste un peu partout, et des traumatismes à
tour de bras...
Ne serait-il pas intéressant d'imaginer Game of
Thrones comme un conflit psychique mis en scène avec des
personnages?
Les cartes du générique serait la topique: le Nord au
delà du mur serait le ça, le mur, la barrière du refoulement, les
Starck le Moi, les Lannister un surmoi vicelard. Après tout la
guerre pour le trône commence après le meurtre d'un père et les
fans de Khaleesi espèrent que c'est elle, la pulsion sexuelle,
l'Eros liant qui viendra mettre tout le monde d'accord avec ses
dragons et son armée d'esclaves libérés.
En tout cas, l'inceste mène irrémédiablement à la folie.
RépondreSupprimerLes Targaryen avec le Roi Fou et le frère de la Khaleesi qui est complètement perché aussi.
Et les Lanisters avec le Roi Joeffrey qui vire psychopathe.
Absolument! je me disais d'ailleurs que G.R.R. Martin ne prend que le côté angoissant de ces débordements incestueux qui pourraient être fantasmatiques pris sous un angle moins puritain ( comme le fait Almodovar par exemple).
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